Un homme âgé d’une trentaine d’années est décédé de la rage à l’hôpital de Perpignan, où il avait été admis le 18 septembre après l’apparition de symptômes neurologiques graves. Le patient est décédé le 25 septembre et le diagnostic a été confirmé par le Centre national de référence de la rage de l’Institut Pasteur. L’annonce a été faite mardi 30 septembre par les services de l’État et le Centre hospitalier de Perpignan.
Une enquête épidémiologique a été ouverte afin d’identifier l’origine de la contamination. En effet, la rage a pratiquement disparu en France métropolitaine grâce à la vaccination des animaux domestiques et aux mesures de surveillance. Néanmoins, des cas importés surviennent encore, généralement à la suite de voyages dans des zones où la maladie reste endémique.
Signes de rage chez l’homme
Rappelons que la rage est toujours mortelle chez l’homme, une fois les premiers signes apparus.
Les symptômes de la rage apparaissent après une incubation de quelques semaines à plusieurs mois : douleurs ou picotements au site de morsure, fièvre, anxiété, puis des troubles neurologiques tels que l’agitation, l’hydrophobie (peur de l’eau), des spasmes musculaires, des hallucinations et une paralysie progressive. Une fois les symptômes déclarés, la maladie est presque toujours fatale, faute de traitement curatif.
Les précédents cas en France
Bien que rarissimes, des cas importés de rage humaine ont déjà été signalés en France au cours des deux dernières décennie
En 2017, un homme est décédé à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris après avoir contracté la rage lors d’un séjour au Mali.
En 2014, un garçon de 8 ans, originaire du Sri Lanka, est décédé à l’hôpital Necker après avoir été mordu par un chien dans son pays d’origine.
Avis vétérinaire Zepetcoach sur la rage : la prévention reste essentielle
La prévention repose principalement sur la vaccination préventive des animaux domestiques et des personnes exposées (vétérinaires, voyageurs dans certaines régions, spéléologues, etc.), ainsi que sur la vaccination post-exposition en cas de morsure suspecte. Toute plaie provoquée par un animal doit être immédiatement lavée abondamment à l’eau et au savon, puis désinfectée, avant de consulter en urgence un centre antirabique.
Pourquoi vacciner ?
La vaccination protège votre animal mais aussi votre famille : un animal vacciné ne peut pas transmettre la maladie. En cas de morsure ou de griffure, c’est la seule preuve reconnue pour écarter un risque de rage.
Quand vacciner ?
- Chiot ou chaton : première injection dès l’âge de 12 semaines.
- Rappel : une fois par an, ou selon la durée de validité inscrite sur le carnet de vaccination (certains vaccins sont valables 3 ans).
Dans quels cas est-ce obligatoire ?
- Pour voyager à l’étranger avec votre chien ou votre chat.
- Pour les chiens dits « de catégorie » (garde/défense).
- Pour l’accès à certains campings, pensions ou événements canins/félins.
Bon à savoir
- Le vaccin antirabique est réalisé uniquement par un vétérinaire, qui délivre un passeport européen attestant de la protection.
- La protection devient effective 21 jours après la première injection.
Le cas de Perpignan constitue un rappel tragique : si la rage est maîtrisée en France, elle reste une menace dès lors que les voyages internationaux multiplient les risques d’exposition.