Le Parlement européen a approuvé des règles inédites visant à mieux protéger les chiens et les chats dans l’UE. Identification obligatoire, encadrement de l’élevage et fin de la vente en animalerie : voici ce qui pourrait bientôt changer.
Le Parlement européen vient d’adopter sa position sur la première législation harmonisée en matière de bien-être et de traçabilité des chiens et des chats. Objectif : lutter contre l’élevage illégal, protéger la santé des animaux et renforcer la transparence du marché, qui pèse déjà 1,3 milliard d’euros par an.
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Identification et traçabilité renforcées
Les eurodéputés proposent l’identification obligatoire de tous les chiens et chats par micropuce, avec enregistrement dans des bases de données nationales interconnectées.
Le numéro d’identification et la base de données correspondante seront centralisés dans un index unique géré par la Commission européenne.
Les chiens et chats importés de pays tiers devront être identifiés avant leur entrée sur le territoire européen.
Les propriétaires devront déclarer en ligne leur animal au moins cinq jours ouvrables avant leur arrivée.
Interdiction de la vente en animalerie
Autre avancée majeure : les députés veulent interdire la vente de chiens et chats en animalerie, afin de réduire les achats impulsifs et la souffrance animale.
Les transactions devront se faire exclusivement via des éleveurs agréés ou des refuges certifiés, avec un historique de traçabilité clair.
Élevage : des règles plus strictes
Pour prévenir les dérives, les parlementaires recommandent :
L’interdiction des croisements entre animaux d’une même famille (consanguinité).
L’interdiction de l’élevage de chiens et chats présentant des caractéristiques extrêmes nuisibles à leur santé.
L’interdiction de présenter des animaux mutilés dans des expositions ou concours.
Fin de certaines pratiques jugées cruelles
Les nouvelles règles prévoient également l’interdiction :
- Des longes, sauf nécessité médicale.
- Des colliers à pinces et étrangleurs sans boucle de sécurité.
Ces pratiques sont jugées douloureuses et inadaptées au bien-être animal.
Avec environ 44 % des Européens propriétaires d’un animal de compagnie, cette législation pourrait avoir un impact concret sur des millions de foyers. La rapporteure Veronika Vrecionová a salué une avancée « claire contre l’élevage illégal et les importations irresponsables », tout en appelant à des négociations constructives avec la Commission et le Conseil pour finaliser le texte.
Prochaines étapes
Les discussions vont désormais se poursuivre entre le Parlement et le Conseil de l’UE, qui devront s’accorder sur la version définitive de la loi.
En attendant, les professionnels du secteur et les associations de protection animale se préparent à adapter leurs pratiques à ce futur cadre réglementaire inédit.
Et vous, que pensez-vous de ces mesures ? Sont-elles suffisantes pour améliorer le bien-être des chiens et des chats ? Partagez votre avis en commentaire !