Le commerce des animaux de compagnie représente plus d’1,3 milliard d’euros par an en Europe. Mais derrière cet engouement se cachent parfois des conditions d’élevage et de vente préoccupantes. Pour y remédier, l’Union européenne s’est enfin dotée d’un règlement commun visant à mieux encadrer l’élevage, la détention et le commerce des chiens et des chats.

Un accord historique pour lutter contre les abus
Le 26 novembre 2025, le Parlement européen et le Conseil de l’UE ont trouvé un accord politique inédit sur ce sujet. Objectif : harmoniser les règles dans tous les pays membres pour améliorer le bien-être animal et combattre le commerce illégal, notamment en ligne.
Cet accord devra encore être validé officiellement dans les semaines à venir, mais il marque un tournant pour les quelque 155 millions de chiens et chats vivant aujourd’hui dans l’UE.
Ce que changent les nouvelles règles
Voici les mesures phares prévues par ce règlement :
Identification obligatoire
Tout chien ou chat vendu ou donné devra :
- Être identifié par une puce électronique
- Être enregistré dans une base de données nationale, accessible dans toute l’UE.
Objectif : rendre traçables les animaux, lutter contre les trafics et éviter les abandons.
Encadrement strict des élevages
- Limitation du nombre de portées par animal
- Délai obligatoire entre les gestations
- Interdiction de la consanguinité et des croisements avec des espèces sauvages
- Interdiction des mutilations (ex. : caudectomie, coupe d’oreilles), sauf raisons médicales
Conditions de vie améliorées
- Espace minimum garanti
- Accès quotidien à l’extérieur ou promenade obligatoire
- Soins adaptés avec présence d’un personnel qualifié
Fin des critères de beauté extrêmes
Les animaux souffrant de malformations génétiques (ex. : chiens au museau trop court) ne pourront plus être utilisés pour la reproduction, ni participer à des concours. L’objectif est de mettre fin aux souffrances liées à l’hyper-sélection esthétique.
Et pour les importations ?
Les chiens et chats venant de pays hors UE devront répondre aux mêmes exigences. Les élevages étrangers devront être reconnus officiellement, et tous les animaux importés enregistrés dans les bases de données européennes.
Cette mesure vise notamment à freiner l’arrivée massive d’animaux vendus en ligne sans contrôle, souvent originaires d’Europe de l’Est.
Une réponse attendue par les Européens
D’après une enquête européenne réalisée en 2023, plus de 70 % des citoyens souhaitent un renforcement de la protection des animaux de compagnie. Le texte européen fixe des normes minimales, mais chaque État pourra aller plus loin s’il le souhaite.
Et vous, que pensez-vous de ces nouvelles règles ?
Faut-il aller encore plus loin pour encadrer le commerce des animaux de compagnie ? Partagez votre avis en commentaire.
