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Clonage des animaux de compagnie: une nouvelle forme de maltraitance passée sous silence

Anna Lindo

Présenté comme une prouesse scientifique et une solution au deuil, le clonage des animaux de compagnie cache en réalité une pratique lourde de souffrances et d’enjeux éthiques.

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De plus en plus d’entreprises proposent aux propriétaires éplorés de cloner leur chien ou leur chat contre plusieurs dizaines de milliers d’euros. Derrière cette promesse d’« immortalité » se cache une réalité bien moins reluisante : exploitation des mères porteuses, échecs répétés, anomalies génétiques… et surtout un mensonge émotionnel.

Car un animal cloné n’est pas celui qu’on a perdu, mais un individu différent.

Le clonage, une illusion cruelle

Le principe est simple sur le papier : prélever une cellule de l’animal, l’implanter dans un ovocyte vidé de son ADN, puis la placer dans une mère porteuse.

Mais derrière ce procédé, la vérité est glaçante :

  • Les taux de réussite sont très faibles, nécessitant de multiples grossesses forcées.
  • De nombreux embryons n’arrivent jamais à terme.
  • Les animaux nés peuvent présenter des malformations ou maladies précoces.

Ce n’est donc pas un miracle, mais une industrie de la souffrance animale.

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Ce n’est pas le même animal

Contrairement aux promesses commerciales, un clone n’a pas la mémoire, ni les expériences de l’animal disparu. S’il partage le même ADN, son comportement, son caractère et ses réactions seront différents.

L’attente de « retrouver » son compagnon est une illusion émotionnelle qui conduit souvent à la déception.

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Une maltraitance invisible mais bien réelle

Le clonage impose aux mères porteuses des traitements hormonaux lourds, des gestations multiples et parfois des souffrances irréversibles. Pour chaque clone « réussi », combien d’animaux auront été sacrifiés dans l’ombre ?

Derrière l’argument scientifique se cache une exploitation industrielle qui ne dit pas son nom.

Une pratique égoïste et élitiste

Alors que des millions d’animaux attendent une famille dans les refuges, consacrer 35 000 à 50 000 dollars à « reproduire » artificiellement un animal perdu apparaît comme un choix profondément égoïste.

Cette démarche renforce une vision consumériste de la vie animale : on « remplace » un compagnon comme un objet, sans accepter le cycle naturel du deuil.

Face à ce constat, le clonage des animaux de compagnie ne peut pas être perçu comme une simple innovation scientifique. C’est une pratique qui instrumentalise la douleur humaine, détourne le sens du lien homme-animal et inflige une souffrance silencieuse à de nombreux animaux invisibles.

L’amour véritable pour son compagnon ne consiste pas à le dupliquer, mais à honorer sa mémoire et offrir une chance à un autre animal dans le besoin.

Votre avis compte !

Derrière le rêve de « retrouver son animal », le clonage cache une réalité brutale : maltraitance, souffrance, exploitation et illusion.
Et vous, pensez-vous que cloner un animal est un acte d’amour… ou une forme de cruauté maquillée ? Donnez votre avis en commentaires.

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Anna Lindo

Je m'appelle Anna, spécialiste de l'actualité sur les chiens et les chats. Passionnée par le monde animal, je déniche et partage les dernières informations pour aider les maîtres à rester informés et à mieux comprendre leurs compagnons. Mon objectif est d'inspirer et d'accompagner chaque amoureux des animaux au quotidien.

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