Comprendre le parcours de développement sensoriel et social du chiot, permet de mieux l’éduquer et le soigner lorsqu’il intègre la famille. Les chiots passent par des phases cruciales de développement sensoriel et comportemental qui influencent leur adaptation à leur environnement et leur interaction avec les autres êtres vivants. Cet article explore ces étapes en deux parties : le développement sensoriel et le développement comportemental.
1. Le développement sensoriel du chiot
Une espèce nidicole
Le chien est une espèce nidicole, ce qui signifie que les chiots naissent immatures, dépendants et incapables de se déplacer ou de survivre seuls. À la naissance, leurs yeux et leurs oreilles sont fermés, et leur système nerveux n’est pas entièrement développé, ce qui rend leur survie étroitement liée à la présence et aux soins de leur mère.
Sensibilité tactile in utero
Le développement sensoriel commence dès la vie fœtale. Le chiot ressent le toucher in utero, car les récepteurs tactiles sont parmi les premiers à se développer. Ce contact est crucial pour préparer le chiot à interagir avec son environnement après la naissance.
Influence des phéromones maternelles
Pendant la gestation, les phéromones produites par la mère jouent un rôle déterminant. Ces molécules chimiques, associées à des états émotionnels comme le stress ou le plaisir, sont transmises au chiot via le placenta. Elles influencent le développement des connexions nerveuses du chiot et peuvent prédisposer celui-ci à une plus grande sensibilité au stress ou, au contraire, à un tempérament plus équilibré.
Éveil sensoriel post-natal
- 0 à 2 semaines (période néonatale) : Le toucher et l’odorat sont les sens principaux utilisés par le chiot pour localiser sa mère et se nourrir.
- 2 à 3 semaines (période de transition) : Les yeux s’ouvrent, et la perception visuelle commence à se développer, bien que la vue reste floue. L’audition s’éveille également, marquant une étape importante dans la reconnaissance des sons.
2. Le développement comportemental du chiot
Le comportement du chiot évolue à travers des phases clairement définies, influencées par l’interaction entre ses capacités sensorielles, son environnement et ses relations sociales.
Les cinq périodes de socialisation
- Période néonatale (0 à 2 semaines)
- Le chiot est totalement dépendant de sa mère.
- Le comportement est principalement réflexe (recherche de chaleur et de nourriture).
- Période de transition (2 à 3 semaines)
- Développement des capacités sensorielles : ouverture des yeux et des oreilles.
- Début des mouvements coordonnés, comme le trottinement.
- Période de socialisation (3 à 12 semaines)
- Phase d’attractivité (3 à 7 semaines) : Le chiot est curieux et explore activement son environnement. C’est la période idéale pour commencer la socialisation.
- Phase d’aversion (8 à 12 semaines) : Une certaine néo-phobie (peur des nouveautés) apparaît. Les expériences traumatisantes durant cette période peuvent avoir un impact durable.
- Une interaction positive avec les humains et d’autres espèces (chats, par exemple) est essentielle pour développer des comportements intra-spécifiques (avec les chiens) et inter-spécifiques (avec d’autres espèces).
- Période juvénile (3 à 6 mois)
- Le chiot perfectionne ses auto-contrôles (comme l’inhibition de la morsure).
- Sa capacité d’apprentissage est à son apogée, ce qui en fait une période clé pour l’éducation.
- Période de maturation (6 mois et plus)
- Apparition des comportements adultes, influencés par la génétique et l’expérience.
L’imprégnation et la double empreinte
- Imprégnation à son espèce : C’est pendant la phase de transition que le chiot apprend à reconnaître ses congénères comme étant de la même espèce, grâce à l’attachement réciproque avant sa maman. En cas de chiot orphelin, un adulte éduquant de son espèce est nécessaire pour son équilibre.
- Double empreinte : Le chiot est capable de changer de référent est va effectuer naturellement ce qu’on appelle la double empreinte envers son humain, lors de son adoption à 8 semaines (âge minimum légal d’adoption).
Importance de l’enrichissement de l’environnement
Un environnement stimulant est crucial pour favoriser le développement des connexions nerveuses et éviter le syndrome de privation, caractérisé par des comportements craintifs ou agressifs face à de nouvelles situations.
- Introduisez progressivement des objets, des sons et des textures différents. Plus l’environnement sera riche, plus le chien sera capable à l’âge adulte d’interagir sans problème avec son environnement.
- Socialisez le chiot à divers environnements et individus (enfants, adultes, autres animaux). Sans forcer le contact et en évitant l’immersion qui risque de traumatiser votre chiot (cela ne sert à rien de l’emmener en plein milieu d’un marché à 3 mois pour l’habituer aux humains, il faut le laisser à l’initiative des contacts).
Le détachement et la gestion de l’hyperattachement
Le détachement progressif de la mère et des frères et sœurs est naturel et nécessaire. Cependant, un hyperattachement au maître peut survenir si le chiot n’apprend pas à être autonome. Le détachement après la phase d’aversion doit être faite à l’initiative du référent humain afin d’éviter cette pathologie comportementale.
- Encouragez des moments où le chiot est seul pour développer son indépendance.
- Évitez de le surprotéger durant les périodes de néo-phobie. Accompagnez le sans dramatiser les situations
- Proposez des jeux solitaires à votre chien.
ZePetCoach vous résume :
Le développement sensoriel et comportemental du chiot est une période délicate et fascinante. En comprenant les phases clés et les besoins spécifiques de votre compagnon, vous pouvez lui offrir un environnement optimal pour devenir un chien équilibré, confiant et bien socialisé. Cela pose les bases d’une relation harmonieuse entre vous et votre fidèle ami.
Ma grand-mère ayant eu un élevage de Berger Belges ainsi que de Sacré de Birmanie et ma mère une animalerie pendant plus de 16 ans, j’aime à dire que » je suis tombé dedans quand j’étais petite ».
En effet, les animaux sont ma passion depuis toujours et c’est pourquoi je me suis naturellement dirigé vers un métier en rapport avec eux. Je me suis formé comme assistante vétérinaire puis je me suis spécialisé dans le comportement.
J’ai également participé à des formations complémentaires tel que:
– les premiers secours canin et félin,
– les urgences équines
– analyse et modification comportementale,
– aider les chiens agressifs, peureux et réactif,
– mantrailing et travail du flair,…
C’est grâce à toutes ces années d’apprentissage et de perfectionnement que je peux aujourd’hui vous proposer mes services
J’ai hâte de vous rencontrer avec votre ami à quatre pattes