L’insuffisance pancréatique exocrine est une maladie chronique qui peut gravement affecter la santé digestive et générale d’un chien. Mal connue des propriétaires, elle peut pourtant être bien prise en charge avec un traitement adapté. Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour protéger votre compagnon.
Qu’est-ce que l’insuffisance pancréatique exocrine chez le chien ?
L’insuffisance pancréatique exocrine chez le chien (ou IPE) correspond à une défaillance du pancréas à produire les enzymes digestives essentielles (lipases, amylases, protéases) permettant d’assimiler correctement les aliments.
Résultat : l’alimentation est mal digérée, les nutriments ne sont pas absorbés, et le chien développe une malnutrition progressive, même s’il mange normalement.
Les races les plus touchées par l’insuffisance pancréatique exocrine chez le chien
Certains chiens sont génétiquement prédisposés à cette maladie. C’est notamment le cas du :
- Berger Allemand (race la plus touchée),
- Colley,
- Chow-Chow,
- Beauceron,
- Eurasier,
- Setter Anglais,
- Terrier tibétain,
- Chien-loup de Saarloos.
Elle peut apparaître dès 6 mois ou à l’âge adulte (jusqu’à 6-7 ans). L’origine est le plus souvent génétique, mais peut aussi être secondaire à des pancréatites chroniques ou à une destruction progressive des cellules pancréatiques.
Signes cliniques de l’insuffisance pancréatique exocrine chez le chien
Les signes sont souvent trompeurs, évolutifs, parfois discrets au début :
- Amaigrissement sévère, rapide, malgré un appétit vorace (polyphagie),
- Selles molles, mousseuses, volumineuses, malodorantes,
- Flatulences fréquentes,
- Pelage terne, perte de brillance du poil,
- Fatigue chronique, perte de vitalité,
- Carences en vitamines (notamment B12),
- Apparition de pica : comportement où le chien mange de la terre, du bois, des cailloux ou des matières non comestibles, traduisant un déséquilibre nutritionnel profond.
Comment diagnostique-t-on l’insuffisance pancréatique exocrine chez le chien ?
Le diagnostic se fait chez un vétérinaire grâce à :
- Une analyse des selles (coproparasitologie) pour exclure les parasites,
- Un test TLI (Trypsine-Like Immunoreactivity), très spécifique,
- Un dosage de la vitamine B12 (souvent basse dans cette maladie),
- Un bilan général pour évaluer l’état du chien.
Quel est le traitement de l’insuffisance pancréatique exocrine chez le chien ?
Enzymes pancréatiques
Le traitement repose principalement sur la substitution enzymatique à vie :
- Enzymes à mélanger aux repas, comme Pankrex®, Zymoral®, Lypex®, Pancrex® ou Zymosan® (Belgique).
- Coût : entre 30 et 100 € par mois, selon la taille du chien et le produit.
Supplémentation
- Vitamine B12 (cyanocobalamine), souvent en comprimés (ex. Cobactan B12®, Cobalin®), pour corriger les carences.
- Parfois antibiotiques si une prolifération bactérienne intestinale secondaire (SIBO) est suspectée.
Alimentation spécifique
- Croquettes digestives hautement assimilables, faibles en fibres :
- Hill’s i/d Low Fat, Royal Canin Gastro Intestinal, etc.
- Hill’s i/d Low Fat, Royal Canin Gastro Intestinal, etc.
- Budget : environ 50 à 90 € par sac, selon le poids du chien.
Combien coûte le traitement de l’insuffisance pancréatique exocrine chez le chien ?
Voici une estimation mensuelle moyenne :
- Enzymes digestives : 30 à 100 €
- Croquettes spécifiques : 50 à 90 €
- Complément B12 : 10 à 30 €
- Suivi vétérinaire (visites, tests) : 100 à 200 € par an
Soit un budget mensuel total de 80 à 150 € environ, variable selon le gabarit du chien.
Est-ce que l’insuffisance pancréatique exocrine chez le chien est mortelle ?
Non, à condition qu’elle soit diagnostiquée à temps et que le traitement soit administré rigoureusement chaque jour. Un chien atteint d’IPE bien stabilisé peut vivre aussi longtemps et confortablement qu’un chien sain.
Sans traitement, la dénutrition et les carences entraînent un amaigrissement extrême, une déshydratation, des complications sévères et peuvent mener à la mort.
Avis vétérinaire Zepetcoach sur l’insuffisance pancréatique exocrine chez le chien
L’insuffisance pancréatique exocrine chez le chien est une maladie chronique qui nécessite une discipline de fer : enzymes à chaque repas, croquettes adaptées, supplémentations, suivi vétérinaire régulier… mais les résultats peuvent être excellents.
Le plus grand risque est d’ignorer des signes digestifs chroniques en pensant à une simple « sensibilité alimentaire ». Si votre chien perd du poids malgré un bon appétit ou développe un pica, consultez sans attendre.
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Diplômée en médecine vétérinaire (Université de Liège, 2022), je suis vétérinaire généraliste et actuellement urgentiste à domicile, avec un intérêt marqué pour la médecine du comportement. En parallèle, je suis en cours de spécialisation en médecine comportementale.
Compétences
Médecine vétérinaire générale (chiens et chats)
Urgences à domicile
Téléconseil vétérinaire
Médecine comportementale (en cours de spécialisation)
Vulgarisation scientifique & transmission d’informations en lien avec la santé et le bien-être animal
Expériences professionnelles
Rédactrice vétérinaire pour Zepetcoach (depuis 2025)
Urgentiste vétérinaire à domicile (depuis 2022)
Consultante en marketing en santé animale pour un grand groupe vétérinaire (2022–2024)
Régulatrice vétérinaire & téléconseil d’urgence (2023)
Formation
Doctorat en médecine vétérinaire – Université de Liège (2022)
Spécialisation postgraduée en médecine comportementale vétérinaire (en cours – Odisee)
Centres d’intérêt
Comportement animal et relation humain-animal
Prévention, santé et bien-être animal
Cuisine & sport
