Derrière son apparence douce et ses ronronnements apaisants, le chat peut, en cas de morsure, causer de graves complications médicales. Trop souvent sous-estimé, ce geste défensif ou de stress peut entraîner des infections sérieuses, voire des conséquences dramatiques.
Pourquoi la morsure de chat est-elle plus dangereuse que celle du chien ?
Les morsures de chat représentent environ 13 % des morsures animales recensées aux urgences, mais elles sont bien plus susceptibles de s’infecter que celles des chiens.
La raison : les dents du chat, longues et très fines, pénètrent profondément dans les tissus, créant un environnement propice au développement de bactéries, souvent difficile à nettoyer en surface.
Selon Princy N. Kumar, spécialiste en maladies infectieuses à l’hôpital universitaire Georgetown MedStar (États-Unis), « 50 % des morsures de chat entraînent une infection ». Le danger est donc bien réel, même lorsque la blessure semble minime.
Pasteurella multocida : une bactérie redoutable
Parmi les agents pathogènes fréquemment transmis par la morsure de chat, la Pasteurella multocida est l’un des plus redoutés.
Présente chez plus de 90 % des chats, cette bactérie peut provoquer des infections sévères lorsqu’elle entre en contact avec les staphylocoques ou streptocoques humains.
L’histoire de David Lazarus illustre bien ce risque : mordu à la main par son propre chat, cet Américain a dû être opéré en urgence pour sauver sa main gauche. Coût total : plus de 55 000 dollars.
Même avec une assurance santé, la facture est restée salée.
En France, le système de santé facilite heureusement l’accès aux soins, mais les médecins rappellent : en cas de morsure, même légère, il faut consulter immédiatement pour prévenir toute infection.
Comment prévenir les morsures de chat ?
La meilleure façon d’éviter une morsure reste de respecter les signaux d’alerte envoyés par le chat. Ne le forcez jamais à être manipulé, surtout s’il se montre tendu, craintif ou agacé. Les signes à surveiller :
- oreilles aplaties
- dos arqué
- poils hérissés
- sifflements, grognements ou claquements de mâchoires
- queue battante
Dans ces moments-là, mieux vaut reculer calmement et laisser l’animal s’apaiser. Même votre propre chat, pourtant affectueux, peut mordre s’il se sent acculé.
Attention également aux jeunes enfants : ils peuvent avoir des gestes maladroits ou trop brusques. Il est essentiel de leur apprendre qu’un chat n’est pas un jouet, mais un être vivant à respecter.
Avez-vous déjà été mordu par un chat ? Comment avez-vous réagi ? Partagez votre expérience dans les commentaires pour sensibiliser d’autres propriétaires.