Stérilisation de la chienne

Stérilisation de la chienne : bénéfices, prix, effets indésirables, tout ce qu’il faut savoir

La stérilisation de la chienne est une intervention courante et bénéfique pour de nombreuses raisons : maîtrise des naissances, prévention des maladies, et amélioration de la qualité de vie. Selon la World Small Animal Veterinary Association (WASA) c’est-à-dire l’association mondiale des vétérinaires pour petits animaux, un certain consensus se dégage de différentes publications de recherche sur ce sujet. Avec Zepetcoach, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur cette intervention chirurgicale, ses méthodes, ses coûts, ses risques, et ses implications pour la santé de votre animal selon les dernières avancées de la recherche.

Stérilisation de la chienne
Stérilisation de la chienne

Pourquoi stériliser une chienne

La stérilisation permet de limiter les portées non désirées et de réduire certains comportements liés aux cycles hormonaux. Elle prévient également des maladies graves comme les infections utérines (pyomètre) et réduit le risque de tumeurs mammaires ce qui prolonge la vie de la chienne. La stérilisation diminue aussi les fugues et les bagarres entre chiens.

Une étude américaine montre une plus grande longévité chez les animaux castrés, avec un gain de vie de + 14 % chez le mâle et + 26 % chez la femelle sur 70 000 individus, mais selon les chercheurs elle présente des biais. En effet, aux Etats-Unis, les propriétaires qui font castrer leurs animaux les soignent mieux au long cours, cela pouvant expliquer leur âge plus élevé au décès. La suppression des hormones sexuelles exerce des actions sur d’autres organes que ceux de la reproduction.

Evaluer le bénéfice au cas par cas

Le vétérinaire doit donc mettre en balance les effets positifs et négatifs de la castration. pour chaque animal selon sa race et son profil. Selon certains auteurs certains cancers « émergent » en post-castration, tels les tumeurs vésicales et les ostéosarcomes. Ainsi, un rottweiler mâle castré possède 1 risque sur 3 de mourir d’un ostéosarcome, bien plus que ses congénères entiers. Le risque de lymphome chez le golden retriever castré avant 1 an est plus grand, cette donnée ne se retrouve pas chez le Labrador. Il ne faut pas extrapoler les données à d’autres races que celles référencées dans les articles. Peu de races sont d’ailleurs explorées parmi les centaines reconnues. Les études ne donnent jamais l’âge du diagnostic de cancer, ce qui complique l’interprétation des données.

En ce qui concerne les chiens, les petites races ne semblent pas touchées par une augmentation des cancers suite à la stérilisation chirurgicale, avec un bémol toutefois pour les races Boston terrier et shih tzu, évoquées par une seule étude.

D’autres critères sont abordés dans cette synthèse comme le comportement (marquage urinaire, chevauchement), le poids ou la taille des animaux. « La castration retarde bien la fermeture des cartilages de croissance et augmente la taille mais en pratique, cela n’a pas d’impact clinique car c’est imperceptible à l’œil nu.

Des affections comme la rupture des ligaments croisés et la dysplasie ont été également abordées. Le groupe des retrievers et la race berger allemand ont un risque environ trois fois plus grand de dysplasie coxo-fémorale s’ils sont castrés avant l’âge d’un an (16 % contre 5 % si castrés après un an). Le test à l’implant d’agoniste de la GnRH, injecté avant toute décision chirurgicale, est très utile surtout quand le motif de castration est comportemental.

Les effets sur le comportement seront les mêmes que ceux attendus après castration, les effets sur la boulimie et la prise de poids peuvent aussi être évalués. Le vétérinaire peut donc individualiser la consultation et proposer un traitement aux effets temporaires avant d’opérer.

Il n’existe pas de données sur la répétition des implants au long cours mais ces produits existent depuis 2008 en Europe et les Australiens les utilisaient déjà antérieurement sans problèmes notoires.

Les techniques de stérilisation : ovariectomie et ovario-hystérectomie

  • Ovariectomie : Cette méthode consiste à retirer uniquement les ovaires. Elle est souvent privilégiée chez les chiennes jeunes et en bonne santé. L’absence d’ovaires empêche toute activité hormonale liée au cycle reproductif.
  • Ovario-hystérectomie : En plus des ovaires, cette intervention retire l’utérus. Elle est recommandée chez les chiennes âgées ou en cas de pathologies associées comme un pyomètre.

Là aussi la World Small Animal Veterinary Association (WASA) nous apporte des précisions. Quelle pratique chirurgicale est préférable ? Si les Anglosaxons ont l’habitude de pratiquer des ovario-hystérectomies (OVH), les praticiens français pratiquent plus souvent des ovariectomies (OV) simples chez la chienne. Les recommandations de la WSAVA privilégient l’OV par rapport à l’OVH sauf cas particuliers : troubles utérins, gestation, vaginite de la chienne impubère. Zepetcoach conseille d’examiner avec attention les vulves des jeunes chiennes avant la chirurgie. Les chiennes présentant des vulves « barrées ou encapuchonnées », c’està-dire recouvertes par le périnée, ne doivent pas être stérilisées trop tôt sous peine de développer des vaginites ou des cystites ultérieurement.

3. Anesthésie et déroulement de l’intervention

La stérilisation se réalise sous anesthésie générale. Avant l’opération, un jeûne de 12 à 24 heures est recommandé pour limiter les risques de vomissements sous anesthésie. L’intervention dure généralement entre 30 minutes et une heure. Le vétérinaire pratique une incision au niveau de l’abdomen soit sur la ligne blanche (bas du ventre), soit sur le flanc avec 2 petites incisions pour accéder aux organes reproducteurs. Certains vétérinaires proposent une technique par coelioscopie avec deux petites ouvertures et des suites très légères, mais le coût est plus important.

Les anesthésiques modernes offrent une excellente sécurité, même pour les animaux âgés ou fragiles.

4. Prix moyen de la stérilisation

Le coût d’une stérilisation varie selon la taille de la chienne et la méthode utilisée. En moyenne :

  • Petite taille : entre 320 et 480 €.
  • Moyenne à grande taille : entre 480 et 550 € voir plus pour la coelioscopie.

Ces prix incluent souvent la consultation pré-opératoire, l’anesthésie, l’intervention et les soins post-opératoires. Ils n’incluent pas les examens biologiques pré et post opératoire. Attention à bien comparer ce qui est comparable, certains vétérinaires ne mettent pas en œuvre une surveillance par monitoring avancé lors de l’intervention et une anesthésie gazeuse, gage de sécurité pour l’animal. Il est évident qu’une anesthésie par simple injection qui convient dans la plupart, n’a pas le même coût qu’un monitoring moderne, associé à une anesthésie gazeuse. Dans la très grande majorité des cas, tout se passe bien, mais le gain de sécurité de quelques pour cent représente parfois un coût important de l’intervention. La structure aussi influe beaucoup sur le prix ; ainsi une clinique qui assure les urgences 24 heures sur 24 aura un coût de revient beaucoup plus élevé qu’un petit cabinet vétérinaire qui vous rendra l’animal le soir même et qui n’assurera pas les urgences en cas de complications. Chacun selon son budget, mais les différences de prix correspondent souvent à une différence de service parfois non visible. Enfin pour les propriétaires en difficulté financières les associations de protection animale proposent la stérilisation à des prix réduits voir gratuite sur justification des revenus.


5. Risques et effets secondaires

Bien que l’intervention soit courante, elle n’est pas sans risques. Les complications possibles incluent :

  • Risque anesthésique : comme pour toute chirurgie, bien que très rare.
  • Infections : sur le site de l’incision si l’hygiène n’est pas bien respectée.
  • Hémorragies internes : lors de l’intervention, surtout en cas de trouble de coagulation.

Effets secondaires potentiels après la stérilisation :

  • Prise de poids : Les changements hormonaux ralentissent le métabolisme. Une alimentation adaptée et de l’exercice suffisent à prévenir ce problème.
  • Incontinence urinaire : Rare, elle peut survenir chez certaines chiennes après la stérilisation, mais se traite efficacement avec des médicaments. Incontinence urinaire ? Un consensus est établi pour dire que la castration augmente l’incontinence urinaire surtout si elle est faite avant les premières chaleurs et pour les chiennes de plus de 30 kg. La race boxer est très touchée.

6. Durée d’hospitalisation et soins post-opératoires

La stérilisation est une intervention ambulatoire. La chienne peut généralement rentrer chez elle le jour même, après un temps de surveillance post-opératoire.

Soins post-opératoires :

  • Repos : Limiter les activités physiques pendant 7 à 10 jours.
  • Vérification de l’incision : Nettoyer la plaie avec des solutions antiseptiques si recommandé par le vétérinaire.
  • Collerette ou body médical : Pour éviter que la chienne ne lèche la plaie.

7. Quand stériliser sa chienne ?

Selon la WSAVA, la période idéale pour la stérilisation se situe après les premières chaleurs, vers l’âge de 6 à 12 mois. Cela maximise les bénéfices en termes de prévention des maladies. Cependant, il est possible de stériliser une chienne adulte ou âgée, avec une évaluation préalable pour s’assurer de sa bonne santé.


8. Myths et réalités

  • « Une portée avant la stérilisation est bénéfique. » Faux. Aucune étude ne prouve un avantage pour la santé de la chienne.
  • « La stérilisation modifie le caractère. » Vrai, mais positivement : la chienne est souvent plus calme et moins sujette aux comportements hormonaux.

Avis vétérinaire Zepetcoach sur la stérilisation

La stérilisation est un acte de prévention dont l’intérêt doit être évalué au cas par cas par votre vétérinaire pour la santé et le bien-être de votre chienne. N’hésitez pas à consulter votre vétérinaire pour discuter des options adaptées à votre animal et planifier l’intervention dans les meilleures conditions. La plupart des assurances prennent en charge une partie du coût. N’hésitez pas à demander à votre vétérinaire quel type de monitoring et d’anesthésie vont être pratiqués. Soyez vigilant sur le post-op car le léchage peut venir compliquer la cicatrisation.

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