Vente illégale de chiens et chats : l’enquête qui embarrasse les animaleries

Un an après l’entrée en vigueur de la loi, certaines animaleries contournent encore l’interdiction. Des élus interpellent la ministre de l’Agriculture pour faire respecter la réglementation.

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Une enquête choc de la Fondation 30 Millions d’Amis

La Fondation 30 Millions d’Amis a révélé que plusieurs enseignes continuent de vendre des chiens et chats en toute illégalité, malgré la loi en vigueur depuis le 1er janvier 2024.

Une enquête menée discrètement dans des animaleries montre des ventes déguisées via le « Click & Collect » ou la livraison à domicile, pratiques pourtant contraires à l’esprit de la loi.

Cette interdiction, portée depuis des années par les défenseurs des animaux, vise à lutter contre l’achat impulsif, les abandons et les trafics. Mais les contournements persistent, et dans l’indifférence apparente des autorités.

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Une réponse politique attendue

Face à ces révélations, plusieurs députés montent au créneau. Emmanuel Grégoire (PS) dénonce une situation “préoccupante du point de vue de la protection animale”, soulignant l’absence d’encadrement dans la vente en ligne.

De son côté, Philippe Fait appelle à supprimer la dérogation qui permet encore à certaines animaleries de vendre des animaux par Internet.

Tous demandent un renforcement des contrôles, une clarification des règles, et des sanctions concrètes pour les établissements qui bafouent la loi.

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Une loi sans effets sans décret d’application

Un an après sa mise en œuvre, l’interdiction reste sans effet réel. Pourquoi ? L’absence de décret prévoyant des sanctions précises rend la réglementation inopérante.

Corinne Vignon alerte : « Ces contournements sont facilités par l’absence de sanctions applicables, ce qui empêche une mise en œuvre sérieuse de la loi. »

La Fondation reçue par le ministère

Dans un courrier daté du 20 mars 2025, la Fondation a demandé à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, d’agir sans délai.

Réponse officielle : une « expertise approfondie » a été demandée à ses services, et la conseillère Santé et Bien-être Animal recevra la Fondation aujourd’hui, le 23 avril.

Une volonté législative à faire respecter

Alors que la loi reconnaît l’animal comme un être vivant doué de sensibilité depuis 2015, le maintien de ces pratiques en toute impunité interpelle.

La pression monte pour que des mesures fermes soient prises. Car sans sanction, la loi perd toute sa portée.

Et vous, pensez-vous que la vente d’animaux devrait être interdite en ligne comme en animalerie ? Donnez votre avis en commentaire.

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