Voir un chiot manger ses crottes pour la première fois surprend de nombreux propriétaires. Pourtant, ce comportement est assez courant et soulève beaucoup de questions. Faut-il s’inquiéter ? Est-ce normal à un certain âge ? Ce phénomène, appelé coprophagie, concerne principalement les jeunes chiens mais peut aussi se manifester chez le chien adulte. Plongeons dans l’univers des chiots pour mieux comprendre jusqu’à quel âge ils adoptent cette habitude souvent jugée déconcertante.
Pourquoi un chiot mange-t-il ses crottes pendant sa croissance ?
Lorsqu’un chiot arrive dans une nouvelle famille, il passe généralement par une phase d’exploration orale. Pendant cette période, il découvre son environnement en goûtant tout ce qu’il trouve, parfois même ses propres excréments ou ceux d’autres animaux. Cette exploration de l’environnement est essentielle durant les premiers mois de vie, car elle aide le jeune chien à identifier ce qui lui est familier ou non.
Sur le plan du développement, la coprophagie constitue souvent un comportement normal lié à la curiosité et au mimétisme. En observant leur mère et leurs frères et sœurs, certains chiots reproduisent naturellement ces gestes. L’odeur, la texture et la nouveauté contribuent à susciter leur intérêt lors des premiers essais alimentaires hors lait maternel.Retrouvez-nous sur : Os à mâcher pour chien : comprendre les dangers et adopter des solutions sûres
À partir de quel âge ce comportement tend-il à disparaître ?
En règle générale, ce comportement apparaît dès les premières semaines, entre 5 et 8 semaines, lorsque les portées découvrent activement leur environnement. Chez la majorité des chiots, l’envie de manger leurs crottes diminue nettement après trois à quatre mois, soit autour de 12 à 16 semaines.
Cependant, l’âge auquel ce réflexe cesse durablement varie selon chaque individu. Pour certains, la période s’étire jusqu’à six mois, surtout si le chiot ne bénéficie pas d’une éducation stable ou si des troubles du développement apparaissent. Après cet âge, si la coprophagie persiste, elle devient moins classique et peut indiquer autre chose qu’une simple curiosité passagère.
Facteurs influençant la durée de la coprophagie chez le chiot
Plusieurs éléments peuvent prolonger ou réduire ce laps de temps. Par exemple, le cadre de vie joue un rôle important : un chiot élevé proprement, avec une gestion régulière de la propreté et une stimulation environnementale adaptée, abandonnera plus rapidement cette pratique. À l’inverse, le stress, l’ennui ou une alimentation inadaptée risquent d’encourager la persistance de la coprophagie bien après quatre ou cinq mois.

Le mimétisme intervient également : lorsqu’un chiot voit sa mère nettoyer la zone où il fait ses besoins, il peut être tenté d’imiter ce comportement. Plus tard, en côtoyant d’autres chiens adultes exempts de coprophagie, il adaptera progressivement ses habitudes.
Quand considérer ce comportement comme anormal ?
Dès lors qu’un chiot persiste à manger ses crottes après six mois, il s’agit souvent d’un comportement anormal ; il est alors recommandé de consulter un professionnel. Certains chiens adultes présentant toujours cette habitude cachent parfois un trouble du développement, un problème digestif ou nutritionnel, voire un mal-être émotionnel. Un diagnostic précoce permet d’éviter que cette routine ne devienne chronique.
De plus, la fréquence ou les variations de ce comportement doivent alerter. Si le chiot devient soudainement coprophage alors qu’il ne l’était pas durant la phase d’exploration, une cause sous-jacente mérite d’être recherchée, allant de l’ennui à des carences alimentaires spécifiques.Nous serons heureux de vous voir sur : Chien qui fait peur : comprendre les causes et mieux réagir
Quels risques et quelles solutions face à un chiot coprophage ?
Même lorsque la coprophagie reste occasionnelle et brève, certaines précautions sont nécessaires. La consommation de crottes expose le chiot à divers agents pathogènes (vers, bactéries), ce qui peut nuire à sa santé et compliquer la cohabitation. Adopter de bonnes pratiques d’hygiène et maintenir un suivi vétérinaire régulier réduit fortement ces risques dès le plus jeune âge.
Pour stopper efficacement ce comportement, plusieurs solutions existent. Il faut agir en corrigeant la gestion des sorties et en limitant l’accès aux déjections. L’enrichissement du milieu de vie jeux interactifs, socialisation, apprentissages variés favorise aussi l’arrêt naturel de la coprophagie au fil des mois.
- Mise en place d’une routine de propreté stricte
- Augmentation des activités ludiques
- Surveillance de l’alimentation pour éviter les carences
- Consultation professionnelle en cas de doute prolongé
Tableau récapitulatif de la coprophagie selon l’âge
| Âge du chiot | Probabilité de coprophagie | Comportement attendu |
|---|---|---|
| 2 à 4 semaines | Très fréquente | Nettoyage par la mère |
| 1 à 3 mois | Fréquente | Phase d’exploration orale |
| 3 à 6 mois | Occasionnelle | Diminution progressive |
| Après 6 mois | Rare/Anormale | Recherche de cause médicale/psychologique |
Questions courantes sur la coprophagie chez le chiot
La coprophagie est-elle synonyme d’un trouble du développement chez le chiot ?
Pas forcément. Chez les très jeunes chiots, la coprophagie fait partie intégrante de leur phase d’exploration orale et résulte du mimétisme envers la mère. Ce n’est qu’au-delà de six mois que la persistance de cette habitude peut signaler un trouble du développement ou d’autres causes médicales. Une consultation vétérinaire ou comportementale s’avère utile si aucune amélioration n’est observée à cet âge.
- Observation rapprochée du comportement jusqu’à six mois
- Demande de conseils professionnels passé cet âge
Quel rôle joue le mimétisme dans cette habitude alimentaire ?
Le mimétisme intervient dès les premières semaines de vie. Le chiot imite les comportements de la mère et de la fratrie, incluant parfois la prise en bouche d’excréments. À mesure qu’il côtoie des chiens adultes qui n’expriment plus ce réflexe, la tendance à pratiquer la coprophagie décroît naturellement, favorisant l’acquisition de nouveaux repères alimentaires.
- Imitation des gestes maternels dans la portée
- Adaptation rapide face à des adultes exempts du comportement
Comment distinguer entre comportement normal et comportement anormal ?
Un chiot qui mange ses crottes avant l’âge de six mois présente le plus souvent un comportement normal, lié à l’exploration de l’environnement et à l’apprentissage. Passé cet âge ou en cas de répétition intense, cela peut devenir un comportement anormal qu’il convient d’évaluer. Certains signes peuvent alerter, notamment la perte de poids, des troubles digestifs ou des changements brusques d’attitude.
- Vigilance renforcée après six mois
- Prise en compte de symptômes annexes pour orienter le constat
| Signe observé | Potentiel problème associé |
|---|---|
| Appétit accru | Déficit nutritionnel |
| Apathie | Stress ou maladie |
Quelles mesures adopter pour limiter la coprophagie chez mon chiot ?
Plusieurs actions améliorent rapidement la situation. Nettoyer fréquemment les zones fréquentées, enrichir quotidiennement l’environnement du chiot et proposer une alimentation complète figurent parmi les meilleures stratégies. Il est conseillé de renforcer les apprentissages positifs et d’éviter de gronder le chiot après coup, ce qui risquerait d’augmenter anxiété ou incompréhension.
- Ramassage immédiat des excréments
- Multiplication des jeux et interactions
- Contrôle de la ration alimentaire
