Avec l’augmentation des déplacements de chiens et chats à travers l’Europe, de nouvelles maladies parasitaires et zoonotiques peuvent émerger dans des régions jusqu’alors épargnées. Pour faire face à ce défi, l’ESCCAP (Conseil scientifique européen pour les parasites des animaux de compagnie) a publié des lignes directrices complètes sur le contrôle des parasites chez les animaux voyageurs ou importés. On vous explique ce qu’il faut retenir.

Pourquoi les animaux de compagnie voyageurs ou importés sont-ils à risque ?
La mobilité croissante des chiens et chats – adoption depuis l’étranger, vacances, expatriation – combinée au réchauffement climatique favorise l’apparition ou la propagation de parasites exotiques dans des zones jusqu’alors indemnes.
Ces parasites peuvent s’installer dans l’environnement local, voire être transmis à l’homme dans certains cas (zoonoses). D’où l’importance d’anticiper ces risques et de mettre en place des mesures préventives sérieuses.
Quels parasites sont visés par les lignes directrices de l’ESCCAP ?
Les lignes directrices GL9 de l’ESCCAP ciblent notamment les parasites suivants :
- Parasites transmis par les tiques : Ehrlichia canis, Babesia canis, Anaplasma spp.
- Parasites transmis par les moustiques ou phlébotomes : Dirofilaria immitis (ver du cœur), Leishmania infantum
- Parasites transmis par ingestion : Echinococcus multilocularis (ténia), Toxoplasma, Linguatula
Certains peuvent causer des maladies graves, voire mortelles chez les chiens, et présentent un risque zoonotique pour l’homme.
Quels sont les risques zoonotiques pour les propriétaires ?
Les zoonoses parasitaires sont des maladies pouvant être transmises de l’animal à l’homme. Certaines, comme la leishmaniose, la toxoplasmose ou les vers plats (échinococcose), sont déjà connues du grand public.
Chez les humains, ces parasites peuvent provoquer des atteintes sévères du foie, des poumons, du cœur ou du système immunitaire. L’importation d’animaux infectés ou insuffisamment dépistés constitue un vecteur d’introduction dans des régions jusque-là protégées.
Les recommandations de l’ESCCAP pour le contrôle des parasites chez les animaux voyageurs ou importés
Les lignes directrices insistent sur plusieurs piliers essentiels de prévention :
- Avant le voyage ou l’importation :
- Vermifugation obligatoire contre Echinococcus multilocularis avant l’entrée dans certains pays
- Traitements antiparasitaires externes efficaces (anti-tiques, anti-phlébotomes)
- Vaccinations à jour, notamment contre la rage
- Pendant le séjour :
- Utilisation de répulsifs à large spectre et réduction des contacts à risque (zones à tiques, animaux sauvages)
- Au retour ou à l’arrivée :
- Examen clinique approfondi par un vétérinaire
- Historique de voyage complet
- Dépistage ciblé : tests PCR, sérologies ou coproscopies selon les zones visitées
- Surveillance à long terme, notamment pour des parasites à incubation longue (leishmaniose, dirofilariose…)
Pourquoi ces lignes directrices sont essentielles aujourd’hui ?
Le risque de diffusion de nouveaux parasites est réel : des cas de leishmaniose sont observés chez des chiens revenus de vacances en Méditerranée, ou de ver du cœur chez des chiens importés d’Europe de l’Est.
L’ESCCAP souligne l’importance d’informer les vétérinaires et les propriétaires, car les signes cliniques sont souvent discrets au début. Certains chiens peuvent rester asymptomatiques pendant plusieurs mois, tout en étant porteurs.
L’avis de nos vétérinaires Zepetcoach sur le contrôle des parasites chez les animaux importés ou voyageurs
Chez Zepetcoach, nos vétérinaires rappellent que la prévention est la meilleure arme contre ces parasites.
Nous recevons régulièrement des questions en téléconseil concernant des chiens présentant des signes cliniques vagues (fatigue, toux, amaigrissement, troubles digestifs…) après un séjour à l’étranger. Dans de nombreux cas, aucune prévention antiparasitaire adaptée n’avait été mise en place, et aucun test n’a été fait au retour.
Certains parasites mettent plusieurs semaines à s’installer avant de provoquer des signes cliniques visibles, mais peuvent être diagnostiqués précocement avec un dépistage ciblé. Un test simple peut sauver des années de complications.
Prévention et téléconseil vétérinaire : que faire ?
Si vous partez à l’étranger avec votre chien ou chat, ou si vous avez adopté un animal venant d’un autre pays, parlez-en en amont avec un vétérinaire en téléconseil.
Nous vous aiderons à :
- Réfléchir aux différents traitements préventifs
- Savoir quoi surveiller au retour
- Identifier les tests utiles à faire
- Comprendre les risques spécifiques à la zone géographique
Le téléconseil vétérinaire Zepetcoach ne remplace pas une consultation mais vous guide, vous rassure et vous oriente, depuis chez vous.
En résumé : attention aux parasites importés !
- L’ESCCAP a publié des lignes directrices européennes pour limiter les risques liés aux parasites chez les animaux voyageurs et importés
- Ces parasites peuvent provoquer des maladies graves chez les chiens et parfois se transmettre à l’homme
- La prévention passe par des traitements adaptés, des dépistages ciblés et une vigilance accrue après chaque voyage
- Un conseil vétérinaire en ligne peut vous aider à anticiper les risques et protéger votre compagnon

Diplômée en médecine vétérinaire (Université de Liège, 2022), je suis vétérinaire généraliste et actuellement urgentiste à domicile, avec un intérêt marqué pour la médecine du comportement. En parallèle, je suis en cours de spécialisation en médecine comportementale.
Compétences
Médecine vétérinaire générale (chiens et chats)
Urgences à domicile
Téléconseil vétérinaire
Médecine comportementale (en cours de spécialisation)
Vulgarisation scientifique & transmission d’informations en lien avec la santé et le bien-être animal
Expériences professionnelles
Rédactrice vétérinaire pour Zepetcoach (depuis 2025)
Urgentiste vétérinaire à domicile (depuis 2022)
Consultante en marketing en santé animale pour un grand groupe vétérinaire (2022–2024)
Régulatrice vétérinaire & téléconseil d’urgence (2023)
Formation
Doctorat en médecine vétérinaire – Université de Liège (2022)
Spécialisation postgraduée en médecine comportementale vétérinaire (en cours – Odisee)
Centres d’intérêt
Comportement animal et relation humain-animal
Prévention, santé et bien-être animal
Cuisine & sport