Nutrition du chat : goinfre ou gourmet ? 

Votre chat est-il un goinfre ou un gourmet ? Faites un test mettez quelques aliments, croquette, pâtée, thon au naturel, crevettes, en libre-service et observez son comportement. S’il mange tout, sans flairer et à tout vitesse, c’est un goinfre ! S’il flaire, goute et choisi laissant de côté les plats qu’il n’aime pas, c’est un gourmet !

Nutrition du chat

Points clés de l’alimentation féline

  • Protéines animales : La viande, le poisson et les produits dérivés sont essentiels. Les protéines de haute qualité doivent constituer la majeure partie de leur alimentation.
  • Graisses : Les graisses sont nécessaires mais doivent être données en quantité modérée.
  • Vitamines et minéraux : Les aliments commerciaux de haute qualité sont formulés pour inclure toutes les vitamines et minéraux nécessaires.
  • Hydratation : Les chats doivent avoir accès à de l’eau fraîche en permanence. Certains chats préfèrent l’eau courante, alors pensez à utiliser une fontaine à eau.

Respecter les différences 

Il y a moins de différences de tailles entre les races de chat qu’entre les races de chien. Pour autant, de grandes différences de besoins existent selon l’âge, la race et selon les modes de vie. Rien à voir en effet entre les besoins d’un chat européen qui court et vit dehors et un chat Maine Coon qui passe sa vie entre son panier et les genoux de sa maîtresse…

Les chansons populaires et les livres pour enfants regorgent d’histoire de gentils chatons et de bol de lait, grave erreur ! D’un point de vue alimentaire strict, le chaton ne supporte pas le lait ou plutôt le lactose ! Il sera essentiel de lui donner un lait spécialement allégé en lactose.

Le chaton présente une période de déficience immunitaire entre 4 et 12 semaines et certains nutriments peuvent renforcer les défenses (L Lysine). Les chatons ont proportionnellement besoin de plus d’énergie que les adultes (200 kcal/kg contre 70 kcal / kg). Ils ont aussi besoin de plus de protéines pour constituer leur squelette.

Le chat gourmet : un mythe ? 

Un chat est sensible à la vision, à l’odeur et à la texture et enfin au goût des aliments qu’on lui propose. Son odorat est 2 à 3 fois plus développé que celui de l’homme. Il goûte avant de manger et apprécie les nourritures très fraîches, non avariées, riches en viande… Le chat n’est pas sensible au goût sucré. Côté texture, il apprécie à la fois le craquant des croquettes, qui reproduisent le craquant des petits os de ses proies et la texture onctueuse des boîtes. Quant à varier ses menus, s’il est vrai que le chat supporte mieux les changements que le chien, pas question pour autant de procéder à des variations brutales…

Les besoins selon le mode de vie 

Le chat d’intérieur

Sa vie : 

  • Dort 18h par jour
  • Se lave 4 h par jour
  • Joue 1h par jour
  • Nombre de repas : 15
  • Souvent stérilisé

Les risques : 

  • tendance au pelage terne
  • tartre
  • embonpoint

Le chat actif

Sa vie :

  • Dort 13-14 h
  • Joue, chasse 8 h
  • Se lave 2 h
  • Nombre de repas : 5 ou 6

Ses besoins : demande de l’énergie

Les risques : risques infectieux supérieurs

L’avis du nutritionniste Zepetcoach

 « Le chat s’alimente en plusieurs petits repas, à défaut de frais équilibré difficile, mais pas impossible à préparer, je conseille une alimentation mixte boite et croquettes. Donnez-lui matin et soir une alimentation en boîte ou en sachets. Laissez lui à disposition quelques croquettes en distributeur ludique pour les petites faims au cours de la journée. »

Comment les nourrir au chat par chat ?

La chatte et ses chatons

De même, une chatte qui a des petits voit son appétit augmenter considérablement pendant la gestation. Augmentez sa ration et la quantité de nourriture à disposition, elle prendra elle-même exactement ce dont elle a besoin. Après la naissance, l’allaitement des petits demande une grande quantité de calcium, phosphore, protéines. Une ration très énergétique doit permettre à la fois de reconstituer ses réserves et d’alimenter les chatons.

Le chat castré  

La stérilisation d’un chat ou d’une chatte modifie les équilibres hormonaux. L’animal a tendance à manger autant et parfois plus jusqu’à la boulimie alors qu’il élimine beaucoup moins.  Pour éviter l’obésité, il faut adapter tout de suite la nutrition…

Le chat âgé

Les chats de plus de 10 ans présentent des troubles liés au vieillissement (arthrose, problèmes rénaux, diabète, hypertension…) auxquels l’alimentation apporte une prévention.

Quels bénéfices d’une bonne alimentation sur la santé ?

Prévention du vieillissement : 

C’est désormais prouvé : une meilleure alimentation permet de gagner quelques années de vie et vieillir mieux !

Amélioration les défenses immunitaires : 

Antioxydants, vitamines, minéraux, bon cholestérol, la lutte contre les principales maladies qui leur gâchent la santé est le plus souvent liée à l’alimentation.  

Amélioration de la santé de la peau 

Sans démangeaisons et avec un poil brillant, la vie n’est-elle pas plus belle ? 

Amélioration de l’hygiène buccodentaire  

Avec moins de maladies dentaires pour avoir du mordant plus longtemps et moins de tartre pour être plus sûr de son haleine, c’est quand même plus agréable !

Diminution des crottes et des odeurs :

Un estomac plus léger, une ligne svelte, moins de contraintes pour mon maître, c’est le bonheur pour lui et pour moi !

Chats et chiens ne mangent pas comme nous 

  • Ils ne goûtent pas, ils sentent.

Ils avalent leur nourriture sans la goûter : le chat  compte 500  bourgeons gustatifs,  le chien 1700, contre 9000 pour l’homme. Chiens et chats ont par contre un odorat jusqu’à 100 fois plus développé.

  • Ils ne mâchent pas, ils avalent.

Il n’y a pas de mastication ni de pré digestion dans la bouche comme c’est le cas chez l’homme.

  • Ils ont des goûts bien à eux.

Sa perception des goûts et des odeurs est différente : une odeur de graisse jugée nauséabonde pour l’homme est particulièrement attirante pour le chien. Le goût sucré est peu perçu.

  • Leur digestion est rapide avec un intestin très court qui ne permet pas une bonne digestion des glucides. Ce transit très court implique des aliments complets et très digestes.

Les nutriments  utilisés

On appelle « aliment » ce qui est servi dans l’alimentation, « ingrédients », les différents composants visibles d’une recette (céréales, viandes, légumes..) et « nutriments »  composants invisibles des ingrédients (vitamines, lipides, protéines…)

Les nutriments et leur niveau d’actions

NUTRIMENTSNIVEAU D’ACTIONS
GLUCIDES
Fibres     digestion et hygiène dentaire (rongeurs)
FOS (fructo-oligosaccharides) digestion
MOS (Manno-oligiosccharides) digestion
Mucilages     transit
LIPIDES
Acides gras (lipides)   pelage,etc… 
Oméga 6    pelage, peau
Oméga 3   oxygénation, énergie…
EPA DHA         cerveau, rein, cœur…
PROTEINES    construction, croissance
Acides aminés indispensablesarginine, histidine, leucine, lysinemuscles, peau, poils…
Méthionine, cystéine    poils
Taurine (chat)     yeux, peau, cœur…
VITAMINES
Vitamine A      peau, muqueuses, vue, reproduction
Vitamine D      squelette 
Vitamine E      gestation, protection 
Vitamine C       protection, résistance
MINERAUX   équilibre, fonctionnement de tous les organes
AUTRES NUTRIMENTS
Probiotiques    (type lactobacillus)digestion, système immunitaire
Aloe Vera peau, système immunitaire 
Yucca   odeurs selles et urines.

Les avantages du sec (croquettes)

  • Peu volumineux
  • Bonne conservation (atmosphère contrôlé)
  • Oxydation stoppée
  • Sans odeur
  • Effet positif sur l’hygiène dentaire

Les avantages de l’humide (boîtes, sachets)

  • Plus digestes
  • Meilleure conservation des ingrédients fragiles (vitamines..)
  • Apportent de l’eau 

Avis Zepetcoach : Pour satisfaire les gourmets choisissez les 2 !

 Les boites et les croquettes ont chacune leurs avantages … et leurs inconvénients. En fait, aucune forme n’est mieux que l’autre. Côté avantages, le chat étant plutôt carnivore trouvera dans les boîtes tout ce dont il a besoin, mais il apprécie les croquettes parce qu’il aime à grignoter plusieurs fois dans la journée. 

La bonne soupe d’Antan

Donner une alimentation spéciale aux animaux de compagnie est une idée qui date des années cinquante.  Avant cette époque, seuls les animaux d’élevage sont jugés dignes d’intérêt et chiens et chats s’alimentent sur les restes des repas. Ils vivent alors moins bien et moins vieux. Problèmes d’irritation, d’eczéma, de digestion et la plupart des maladies sont rarement diagnostiquées et soignées. Venus d’abord d’outre-manche et d’outre-atlantique, les premiers aliments préparés vont révolutionner les habitudes. Les premières croquettes apparaissent aux USA en 57. Pedigree propose les premiers aliments en conserve en 1959. En 1967, Jean Cathary, vétérinaire à Gallargues fait le lien entre les allergies à l’alimentation par les « restes de table » et l’eczéma récidivant de certains chiens. Il met au point une soupe floconnée déshydratée, premier produit de Royal Canin.  En 1990, les premiers aliments élaborés dits premium font leur apparition. Viendront plus tard les aliments spécifiques selon les âges et selon les races….

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