Faire reproduire son chien n’est pas un acte anodin. En France, cette pratique est strictement encadrée, que vous soyez particulier ou éleveur.

Une pratique accessible mais réglementée
Vous envisagez de faire saillir votre chien ? Que ce soit par passion, par volonté de préserver une lignée ou pour accueillir une nouvelle portée, il faut respecter un cadre légal précis.
Formalisation, santé, identification : aucune étape ne doit être négligée.

Qui peut faire reproduire son chien en France ?
Les particuliers
Un particulier peut organiser une saillie, à condition de ne pas dépasser une portée par an. Dans ce cadre, il n’est pas considéré comme éleveur professionnel et n’a pas besoin de numéro SIREN.
Il doit cependant :
- Faire identifier les chiens (puce ou tatouage)
- Respecter les obligations sanitaires (vaccins, tests de santé)
- Maintenir les animaux en bonne condition physique
Attention : dès la deuxième portée annuelle ou en cas de ventes répétées, il devient obligatoire d’être enregistré comme éleveur auprès de la Chambre d’agriculture. Sans cela, vous vous exposez à des sanctions pour non-déclaration.

Les éleveurs professionnels
Les éleveurs enregistrés peuvent pratiquer la reproduction canine, à condition :
- Que leurs chiens soient inscrits au LOF (Livre des Origines Français)
- De respecter les normes sanitaires strictes
- De garantir le bien-être animal, avant, pendant et après la saillie
Encadrer une saillie : droits et obligations
Faire reproduire un chien ne se fait jamais à la légère. Un contrat est recommandé, voire indispensable, surtout lorsqu’un paiement ou une contrepartie est prévu.
Saillie rémunérée : ce que dit la loi
Oui, il est possible de faire payer une saillie, y compris pour un particulier. Mais cela doit obligatoirement passer par un contrat écrit. Celui-ci précise :
- Le montant convenu
- Les conditions de paiement (acompte, après gestation…)
- La gestion des complications, si la chienne ne tombe pas enceinte
Le prix dépend de la race, du pédigrée, des titres obtenus ou de la notoriété du mâle.
Les conditions sanitaires indispensables
Qu’il s’agisse d’un éleveur ou d’un particulier, certains critères sont obligatoires :
- Deux chiens en bonne santé, vaccinés et testés pour les maladies héréditaires
- Le consentement écrit des deux propriétaires
- Une démarche non exclusivement motivée par l’argent
Paiement ou chiot en contrepartie : que choisir ?
Dans de nombreux cas, le propriétaire du chien mâle préfère recevoir un chiot de la portée plutôt qu’un paiement. Cette solution est légale, si elle est formalisée par écrit. Le contrat doit mentionner :
- Les modalités de remise du chiot (âge, identification, vaccins)
- Le choix du chiot, souvent réservé au propriétaire de la femelle
Même sans transaction financière, les règles restent les mêmes. Multiplier les saillies sans déclaration officielle peut vous placer dans l’illégalité.
Bonus – Reproduction : privilégier l’éthique à la rentabilité
Dans un contexte de surpopulation canine et d’abandons fréquents, il est crucial d’adopter une démarche responsable et transparente. Faire reproduire son chien doit être un acte réfléchi, motivé par l’amour de l’animal et le respect de son bien-être.
Et vous, avez-vous déjà organisé une saillie ? Quels ont été vos choix et vos motivations ? Partagez votre expérience en commentaire !

Je m’appelle Anna, spécialiste de l’actualité sur les chiens et les chats. Passionnée par le monde animal, je déniche et partage les dernières informations pour aider les maîtres à rester informés et à mieux comprendre leurs compagnons. Mon objectif est d’inspirer et d’accompagner chaque amoureux des animaux au quotidien.