Les vétérinaires tirent la sonnette d’alarme sur ce nouveau traitement canin qui fait le buzz

Les propriétaires de chiens sont de plus en plus nombreux à s’inquiéter des effets secondaires graves de certains nouveaux médicaments vétérinaires. Parmi eux, Librela, un traitement contre l’arthrose canine, fait aujourd’hui polémique. Alors, ce médicament est-il vraiment sans danger pour votre compagnon à quatre pattes ?

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Une autorisation trop rapide ?

Librela, dont l’ingrédient actif est le bedinvetmab, a été lancé en Europe en 2020 avant d’être approuvé par la FDA en 2023.

Les ventes aux États-Unis ont débuté en mai 2023, sous la bannière de Zoetis, une société issue de Pfizer et spécialisée dans la santé animale.

Lors des études préliminaires, certains chiens sous Librela montraient une amélioration notable de leur mobilité et une diminution des douleurs articulaires.

Cependant, le nombre de chiens testés aux États-Unis avant l’approbation du médicament était étonnamment faible : seulement 135 chiens ont reçu l’injection avant que la FDA ne valide sa commercialisation.

Identification et symptômes de maladies

Des effets secondaires sous-estimés ?

D’après Zoetis, seuls 0,2 % des chiens traités auraient subi des réactions indésirables, ce qui semble peu alarmant à première vue.

Mais depuis le début de la commercialisation, plus de 21 millions d’injections ont été administrées, et les rapports d’effets secondaires graves se multiplient.

Aujourd’hui, plus de 40 000 cas d’effets indésirables ont été signalés, avec des complications graves telles que des problèmes rénaux, des crises d’épilepsie et même des décès.

Le problème ne s’arrête pas là : dans le domaine médical, qu’il soit humain ou vétérinaire, de nombreux effets secondaires ne sont pas officiellement déclarés.

Ainsi, la réalité des risques liés à Librela pourrait être encore plus préoccupante que ce que les chiffres officiels laissent entendre.

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Une histoire qui risque de se répéter

Les grands laboratoires pharmaceutiques développent sans cesse de nouveaux traitements pour les animaux, souvent approuvés sur la base d’essais cliniques limités.

La FDA valide en moyenne 40 nouveaux médicaments vétérinaires chaque année, et ceux-ci sont rapidement mis sur le marché.

Dès leur lancement, ces médicaments sont promus auprès des vétérinaires à travers des stratégies de communication bien rodées : cadeaux, brochures, et autres supports marketing qui mettent en avant les promesses du produit sans toujours insister sur les risques potentiels.

Dirofilariose, cap sur la prévention

Comment protéger votre chien ?

Si votre vétérinaire vous propose un nouveau médicament, prenez le temps de poser les bonnes questions :

  • Depuis combien de temps est-il disponible sur le marché ?
  • Quels sont les effets secondaires recensés ?
  • Existe-t-il des alternatives plus anciennes et éprouvées ?

Si votre chien souffre d’une maladie grave et qu’aucune autre solution n’existe, l’administration d’un nouveau traitement peut être une option envisageable.

Mais il est essentiel de rester vigilant et d’adopter une approche critique face aux recommandations des laboratoires.

En matière de santé animale, la prudence est de mise. Un médicament innovant peut parfois être une avancée, mais il peut aussi cacher des dangers insoupçonnés.

Votre vigilance est la meilleure protection pour votre compagnon à quatre pattes.

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