Dirofilariose, cap sur la prévention

Bien connue dans le sud de la France, la dirofilariose, encore appelée « maladie des vers du cœur », est une maladie parasitaire du système cardiovasculaire due à des vers ronds (Dirofilaria immitis, groupe des filaires). La forme adulte du parasite vit dans les artères pulmonaires et parfois dans le ventricule droit du cœur. Son évolution est lente, mais elle aura des répercussions cardiaques pouvant mener à une insuffisance cardiaque et à la mort de l’animal.

Les principales zones à risque sont les régions chaudes et humides :

  • Europe du Sud : Portugal, Espagne, sud de la France, Italie, Grèce, Roumanie…
  • Afrique du Nord
  • Antilles (Guadeloupe, Martinique), Réunion, Guyane…

La transmission du parasite se fait par l’intermédiaire d’un vecteur, un moustique, qui injecte au moment de la piqûre des microfilaires. Ces larves migrent vers les artères pulmonaires et le ventricule droit du cœur ou elles deviennent des vers adultes (filaires). De nombreux moustiques du genre Culex, Aedes, Anopheles peuvent servir de vecteurs.

L’animal peut rester longtemps asymptomatique. Durant cette période, les vers se multiplient à l’intérieur de l’organisme de manière insidieuse. Leur grand nombre provoquera une entrave au bon fonctionnement cardiaque.

Les premiers signes de la maladie sont visibles longtemps après la piqûre de moustique. L’animal pourra présenter de la toux, associée à des difficultés respiratoires, de la fatigue, de l’intolérance à l’effort, de l’amaigrissement et parfois des syncopes. Les signes d’insuffisance cardiaque droite seront tardifs dans l’évolution de la maladie.

Le diagnostic repose sur une échographie cardiaque avec parfois visualisation des vers adultes dans le cœur ou dans les gros vaisseaux. Le vétérinaire s’appuiera également sur des tests sérologiques pour déceler les antigènes des vers adultes (détection possible 6-7 mois après l’infection) et sur la visualisation des microfilaires dans le sang.

Conseils pratiques pour prévenir la dirofilariose

La lutte antimoustiques est essentielle pour limiter les risques de contamination.

  1. Il faut d’abord éviter de sortir dans des zones humides ; éviter les sorties à la tombée de la nuit. Mettre des moustiquaires aux fenêtres et utiliser des ventilateurs.
  2. Appliquer des produits répulsifs en pipette ou en collier
  3. Il existe un traitement préventif (pipette, comprimé) qui détruit les larves avant qu’elles ne deviennent adultes.
  • Animal qui vit en zone à risque : traiter un mois avant le début de la saison des moustiques, tous les mois pendant la saison des moustiques et un mois après la fin de la saison.
  • Animal qui voyage en zone à risque : traitement 1 mois avant le départ puis tous les mois pendant le séjour et 1 mois après le retour.

Il existe des traitements, mais leurs chances de succès dépendent du stade d’infestation et de l’état général de l’animal.

La maladie Dirofilariose du Chien

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