Arrivée du chiot : savoir garder un œil attentif
Votre chiot, tant attendu, est enfin arrivé à la maison. Vous êtes heureux de l’avoir à vos côtés, mais très vite, ce bonheur se teinte d’une légère anxiété. « Est-ce que tout va bien ? Comment savoir s’il n’est pas fiévreux ? Ne mange-t-il pas trop ? A-t-il des parasites. Ces inquiétudes sont légitimes voilà pourquoi nous vous conseillons de garder un œil attentif sur quelques critères simples.
- Alimentation et prise de boisson : si votre chiot mange avec appétit et ne boit pas plus que d’habitude, c’est que tout va bien.
- Comportement et dynamisme : il semble vif et n’arrête pas de jouer, c’est tout bon
- Vous le trouvez un peu mou ? Vérifiez sa température deux à trois fois par semaine pour vous assurer qu’il n’y a pas de fièvre.
- Quantité de nourriture, pesez-le et estimez son état d’embonpoint : le simple fait de respecter la quantité recommandée, sur l’étiquette de l’emballage des croquettes ou de la pâtée humide, peut ne pas suffire pour un chiot en pleine croissance. A l’inverse si le chiot n’a pas assez d’exercice, la quantité peut être trop élevée. Si le chiot est suralimenté, réduisez la quantité de nourriture que vous lui donnez jusqu’à ce qu’il ait atteint un poids acceptable. Augmentez également sa routine d’exercice. La ration doit être ajustée en permanence.
- Inspection des oreilles, des yeux et du pelage : vérifiez que les yeux et les oreilles soient bien propres. Passer un peigne ou une brosse à la recherche de parasites comme les puces.
Comme le bébé, le chiot ne parle pas, voilà pourquoi vous devez le vérifierau moins chaque semaine afin de ne pas ignorer un souci de santé qui pourrait être soigné facilement.
Comment mesurer la fièvre
La température normale pour les chiens se situe entre 38° et 39° degrés, selon l’activité et la température extérieure. Utilisez un thermomètre digital à extrémité souple, lubrifiez-le avec de la vaseline ou de l’huile minérale et faites-le glisser à mi-chemin dans le rectum. Laissez deux minutes ou attendez la sonnerie. Il existe aussi des colliers, des dispositifs électroniques pour mesurer la fièvre sans contact, sortie depuis peu une puce électronique sert à la fois pour l’identification et permet, munie d’un lecteur spécifique, la lecture de la température par le vétérinaire. Si le chiot a de la fièvre, consultez votre vétérinaire immédiatement.
Développement du chiot
Comprendre le parcours de développement sensoriel et hiérarchique du chiot, permet de mieux l’éduquer et le soigner lorsqu’il intègre la famille
Références sensorielles
Avant et après la naissance, le chiot va se créer des références sensorielles par rapport aux stimuli extérieurs (bruit, contact, température). Un premier seuil de tolérance au monde extérieur va s’établir. Ainsi, un chiot élevé dans un milieu silencieux et sans contacts humains, sera plus enclin au stress lorsqu’il se retrouvera dans un environnement bruyant.
Acquisition des autocontrôles
Parallèlement, le chiot attaché à sa mère, va acquérir, grâce à elle, des autocontrôles pour les séquences fondamentales du manger, boire, jouer avec reconnaissance de signaux d’arrêts. Deux acquisitions sont à vérifier :
- pour les morsures : un chiot doit savoir jouer sans faire mal à ses partenaires en contrôlant la force de la morsure ;
- une fois ignoré par un dominant, un chiot doit pouvoir se calmer lorsqu’il est excité.
Si les chiots sont séparés avant la fin de ces apprentissages, ils seront agités en permanence et les réactions hostiles des maîtres risquent de provoquer de l’anxiété.
Socialisation
Enfin arrive la période de socialisation pendant laquelle le chiot apprend avec sa mère et le reste de la portée la hiérarchie de la meute, les rituels sociaux (signes de soumission et de dominance) et la morsure inhibée. Puis intervient le détachement par la mère vers 8 à 12 semaines. Un chiot doit pouvoir rester seul sans faire de dégâts.
Hiérarchie la clé de l’équilibre
Les chiens sont adaptés à la vie en « meute », au sein de laquelle il est obligatoire de respecter une hiérarchie. Ce schéma d’organisation hiérarchique perdure aussi dans une famille mixte — « chien-humain ». Le chien cherchera toujours à préciser sa place dans cette structure, c’est indispensable à son équilibre. L’idéal est d’avoir un véritable chef de meute humain — très fort et dominant — dont l’autorité n’est jamais contestée et si d’aventure elle l’était, ne tarderait pas à remettre les pendules à l’heure.
Bien vermifuger le chiot
Parasites les plus fréquents :
- Ascaris et vers ronds
Les jeunes de moins de six mois sont les plus exposés tout comme les femelles.
- Signes d’infestation : vomissements, diarrhées, pelage terne, toux
- Zoonose :
La lutte contre les ascaris est un problème de santé publique. La séroprévalence de l’infestation de l’homme par Toxocara varie de 5 % à 7 % en milieu urbain et atteint 7 % à 14 % en zone rurale. Les lésions oculaires provoquées par les larves d’ascaris peuvent être graves, les foyers avec enfants doivent donc faire l’objet d’une prophylaxie renforcée.
La strongyloïdose est une parasitose assez rare. Les jeunes sont plus réceptifs. Le parasite infeste le carnivore par pénétration cutanée. Signes d’infestation : toux, diarrhée, anémie… Zoonose : possible pour Strongyloides stercoralis, espèce commune à l’homme et aux carnivores.
- Vers plats
Dipylidium doit être suspecté pour tous les carnivores qui ont été infestés par des puces.
- Signes d’infestation : prurit anal, diarrhée, anneaux dans les selles…
Vermifuges
Aucune molécule n’est active à 100 % sur tous les parasites. Variez les vermifuges pour éliminer les différents parasites qui semblent résistants.
- Vermifuges en pâte et en liquide
Les plus pratiques pour les chiots ! Parfois leur spectre n’est pas adapté ou restreint.
- Vermifuges en comprimés
Ils restent les plus vendus chez le chiot. Moins pratiques que la pâte car il faut généralement les couper en deux pour un très jeune chiot. Privilégiez les comprimés appétents et/ou de taille réduite. Quelques conseils pratiques pour les faire avaler : les dissimuler dans une boulette de fromage, de viande, dans un morceau de pâte spéciale : barre « Observance »…
- Vermifuge en spot-on
Ces produits s’appliquent entre les omoplates. Attention à l’âge minimum d’administration pour ces produits.
- Nombre d’administrations
Privilégiez les produits en une seule administration chez le chiot.
Les produits en plusieurs prises ont peu d’intérêt à l’exception du fenbendazole ou du flubendazole en pâte qui détruisent les larves en migration.
- Rythme d’administration
Traitement dès l’âge de 15 jours puis tous les mois jusqu’à 12 mois. Puis reprendre le rythme pour adulte (2 à 4 fois par an).
Vaccins : consulter le vétérinaire
La vaccination permet d’immuniser le chiot contre de nombreuses maladies en provoquant le développement d’anticorps spécifiques.
Le vaccin injecté contient le microbe ou une portion du microbe, soit inactivé, soit atténué. L’organisme mis en contact avec ces antigènes va produire des anticorps capables de neutraliser le microbe que l’on rencontre dans la nature. Les vaccins ont permis de vaincre des maladies souvent mortelles.
Chez le chien, on vaccine couramment contre les maladies suivantes :
Principales vaccinations disponibles chez le chien
- Maladie de Carré
- Hépatite contagieuse de Rubarth
- Leptospirose (typhus)
- Parvovirose (gastro-entérite hémorragique)
- Toux de chenil (virus para-influenza – pi)
- Toux de chenil
- Bordetella
- Rage
Seule maladie réglementée. La vaccination est sous la responsabilité du vétérinaire.
- Piroplasmose ou babésiose
- Maladie de lyme
- Leishmaniose
- Herpesvirose (élevage)
Sigles français dans les carnets de vaccination : CHP (Carré Hépatite Parvovirose) – CHPPi (Carré Hépatite Parvovirose, Parinfluenza)- CHPL (Carré Hépatite Parvovirose Leptospirose) – CHPLR (Carré Hépatite Parvovirose, Leptospirose, Rage)… Bab (piroplasmose, babésiose)…
Premiers vaccins : âge de 2 mois de préférence (possibilité de vacciner avant en milieu infecté)
La première injection de vaccin est appelée « primo-vaccination », alors que les injections ultérieures sont désignées sous le nom de « rappels ».
Cette primo-vaccination qui peut comporter jusqu’à 3 injections à 21 jours d’écart est indispensable à la mise en place d’une immunité solide. Si elle est interrompue, il faut reprendre à zéro. Par la suite un simple rappel, le plus souvent annuel, suffit à maintenir immunité .
Quelques exemples de protocoles de primo-vaccination
- CHP : 2 injections entre 3 semaines et un mois d’intervalle.
- CHPL : 2 injections entre 3 semaines et un mois d’intervalle.
- L (leptospirose) : 2 injections entre 3 semaines et un mois d’intervalle.
- R (rage) : une seule injection
- Piroplasmose : 2 injections entre 3 semaines et un mois d’intervalle.
- Leishmaniose : 2 injections entre 3 semaines et un mois d’intervalle.
- Bordetella intra-nasal : une seule injection
Rappels : à partir d’un an
Les rappels sont indispensables, tout au long de la vie du chien, au maintien dans le sang d’un taux d’anticorps suffisant.
L’injection doit toujours s’accompagner d’un examen médical complet, car un chien malade ne doit pas être vacciné. Les vétérinaires parlent désormais de consultation vaccinale ou d’examen annuel de santé et de protection vaccinale.
Ne pas vacciner son chien par négligence ou par crainte, c’est lui faire courir des risques parfaitement évitables.
Seul le vétérinaire peut vous indiquer la marche à suivre en fonction de l’âge du chien, de son activité et des vaccins qu’il utilise.
Coût de la vaccination
Généralement le coût de la vaccination inclut :
- L’examen du vétérinaire entre 30 et 70 € TTC (TVA 20)
- Le vaccin ou les vaccins (vaccinations multiples) entre 15 et 50 € TTC (TVA 20)
Les différences de tarifs sont justifiées par les frais généraux très variables entre les structures (loyer, frais de personnel, matériel, service de garde).
Ce coût total varie selon les structures et les valences vaccinales d’environ 45 à près de 100 €.
Une primo-vaccination de base CHPL revient à plus de 122 € en région parisienne et pas loin de 98 € en province
Les vaccinations contre la piroplasmose et la leishmaniose sont les plus onéreuses : plus de 70 € par injection et elles ne peuvent généralement pas être associées aux vaccins courants