Le chien est considéré comme un carnivore non exclusif c’est-à-dire qu’il mange de tout y compris des végétaux A l’officine, l’équipe doit connaître les besoins de base, afin de pouvoir guider dans le choix d’un aliment ou la composition d’une ration ménagère.
Alimentation du chien, notions de base
Les bases à retenir
- Les ancêtres du chien, loup, chacal… mangent de tout : ils peuvent être tantôt charognard (mangent des animaux morts), chasseur de proies, mais aussi se nourrir de fruits et de végétaux.
- Le régime de base doit comprendre (par rapport à la matière sèche) 20 à 30 % de protéines, 10 à 20 % de lipides et 35 à 40 % de glucides.
- L’eau : consommation moyenne 60 ml/kg/jour, soit 0,6 L pour un chien de 10 kg.
- Lipides : ils doivent couvrir entre de 10 à 50 % du besoin en énergie. Indispensables dans la ration : l’acide linoléique (ω6) et l’acide alpha-linoléique (ω3).
- Les fibres : taux compris entre 3 et 5 % dans l’aliment. Chiens en surpoids : jusqu’à 5 % de fibres dans l’aliment.
- Le chien n’a pas besoin de diversité alimentaire. Il est sensible à la texture et à l’odeur de son aliment : habituez un chiot très jeune aux croquettes si vous souhaitez utiliser ce type d’aliment. Normalement le chien régule son ingestion à la densité énergétique de la ration, mais il est préférable de lui donner deux à trois repas par jour selon les races.
- Il existe des régimes « branchés » : archéo (retour vers un régime naturel), BARF (« des os et de la nourriture crue »), végétarien…
Les bons conseils de Pooky votre petcoach pour l’alimentation de votre chien
Adaptez la ration à chaque individu grâce aux outils de conseil du fabricant et contrôlez régulièrement le poids, notamment chez le chiot.
Chiens : adaptation à la race et au poids
Le régime doit s’adapter (en utilisant les outils du fabricant d’aliments) aux quatre groupes de taille de races de chiens : les minis, les moyens ou medium, les maxis et les géants (en anglais, giant). Distribution de base : 2 repas ou libre-service.
Adaptation à l’âge
Chiot (0 à 6 à 18 mois), adulte et sénior (supérieur à 7 ou 8 ans). En début de vie, le chiot présente une croissance rapide. La croissance des races de petits chiens dure de 8 à 10 mois ; celle des très grands chiens (ou « giant ») dure 12 à 18 mois. Distribution : de 2 à 4 repas. Les chiens de plus de 7 à 8 ans sont exposés aux troubles liés au vieillissement (troubles cardiaques, diabète, arthrose) que l’alimentation peut contribuer à prévenir.
Adaptation à la vie sexuelle et à la stérilisation
Les chiens stérilisés ont 20 à 30 % d’appétit en plus et 20 à 30 % de besoins énergétiques en moins. Il faut donc adapter la ration, faute de quoi, le sujet risque de prendre du poids.
Adaptation à l’activité
Les chiens à forte activité, les chiennes en gestation ou en lactation ont des besoins fortement accrus. La ration doit être multipliée par 2 ou 3. Ainsi un épagneul brûle 1300 calories au repos et 2500 lorsqu’il est très actif. Distribution de 1 (le matin) à 3 repas. Pas de repas avant l’exercice, car il y des risques de torsion de l’estomac.
Eau fraîche à volonté.
Ration « maison » pour un chien
La ration ménagère équilibrée doit contenir au moins 5 ingrédients, distribués en 2 repas (30 à 50 g/kg/jour) :
- Une source de protéine animale de bonne qualité : exemple poulet ou bœuf 20 g/kg/jour soit 200 g pour un chien de 10 kg
- Un légume : exemple : haricots verts 5 à 10 g/kg/jour soit 50 g mini pour un chien de 10 kg.
- Un féculent bien cuit, riche en énergie : riz, 10 g/kg/jour (à moduler selon l’activité) soit 100 g pour un chien de 10 g.
- De l’huile : pour fournir de l’énergie et des acides gras essentiels (ω3 et ω6). Huile de colza ou mieux mélange d’huiles type Isio 4 ou Equilance 5.
- Un complément minéral et vitaminé (CMV).
Vous pouvez varier cette recette ou ajouter du fromage type gruyère (10 % maxi en réduisant les croquettes d’autant), mais attention aux troubles digestifs lors de l’introduction d’un nouvel aliment.
Que penser des os crus dans l’alimentation du chien ?
On trouve du calcium et du phosphore dans les os, le chien peut en consommer, mais pour diminuer les risques liés aux esquilles pointues ou tranchantes, il est essentiel de les donner crus et frais. Même ainsi, les os présentent des risques d’obstruction ou de brisure de dents. Conseillez d’éviter absolument les os de volaille et de lapin.